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Dimanche matin 29 janvier, aura lieu à Gignac le traditionnel marché aux truffes.

Les truffes seront examinées, contrôlées, pesées dès 9 h par des commissaires "qualité", puis à 10 h le marché primé de Gignac organisé par les trufficulteurs de la région de Martel sera ouvert. Ce marché de l’Association des trufficulteurs lotois des Causses et Vallée de la Dordogne est un marché de détail, qui s’adresse majoritairement aux particuliers, puisqu’il est possible d’acheter une seule truffe. Un contrôle est fait sur chacune des truffes mises en vente. Lors de ce contrôle, les truffes sont systématiquement "canifées" : on prélève à l’aide d’un couteau (canif) un tout petit bout de la truffe pour s’assurer de sa bonne qualité. 

                         

La remise des prix aura lieu à 12 h 30, suivie d'un repas.
Inscriptions obligatoires pour le repas (29 € - réservation au 06 26 38 25 43).
Renseignements auprès de Lo Patrimòni : 06 85 66 89 81

                    

Savez-vous que la truffe est appréciée depuis l’Antiquité ? En Égypte, 2600 ans avant notre ère, elle figurait à la table du pharaon Khéops. Le mathématicien grec Pythagore (VIe s. avant J-C), l’orateur latin Cicéron (1er s. av. J-C) et un siècle plus tard le naturaliste latin Pline la nomment "l’enfant de la terre et des dieux".
Plus près de nous, Colette, l’écrivaine qui a habité à Varetz, au château de Castel-Novel, propriété de son mari Henri de Jouvenel, a dépassé les frontières de la Corrèze pour goûter aux charmes du Causse de Martel. Dans son ouvrage intitulé Prisons et paradis (1932) Sidonie-Gabrielle Colette évoque la truffe et le cochon truffier. Elle écrit dans le chapitre intitulé Rites "La truffe tue l’églantier, anémie le chêne et mûrit sous une rocaille ingrate. Imaginez l’hiver sévère, la rude gelée qui blanchit l’herbe, le cochon rose dressé à une prospection délicate. […] J’ai chassé la truffe à Martel dans le Lot, et je tenais la laisse d’une petite truie, une artiste en son genre qui flairait la truffe souterraine, la délogeant d’un groin inspiré, avec des cris, des élans brusques et toutes les manières, ma foi, d’une somnambule. À chaque trésor trouvé, l’intelligente petite truie levait la tête et quémandait sa récompense, une poignée de maïs".

                 
La plus vénérée des princesses noires
Elle ajoute : "Ainsi j’appris à me servir de la vraie truffe, la noire, la périgourdine. C’est la plus capricieuse, la plus vénérée des princesses noires. On la paie son poids d’or, le plus souvent pour en faire un piètre usage. Foin des lamelles, des hachis, des rognures, des pelures de truffe. Ne saurait-on l’aimer pour elle-même ? ! […] Croquez la gemme des terres pauvres en imaginant, si vous ne l’avez pas visité, son désolé royaume. […] Mangez-la seule, embaumée, grenue. Sa souveraine saveur dédaigne les complications et les complicités. […] Servez-vous sans parcimonie, la truffe est apéritive, digestive".

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