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La commune de Chasteaux a inauguré aujourd’hui une rue au nom de Jean Reisdorff, en présence des descendants de ce jeune résistant FTP, abattu le 30 mars 1944. Ce jour-là, cinq maquisards s’étaient rendus à bicyclette à Chasteaux, suivis quelques minutes plus tard par une colonne de véhicules allemands. Les cinq résistants s’étaient cachés sous un abri rocheux, en contrebas du bourg. Vers midi, les Allemands faisaient démarrer leurs véhicules pour repartir. Jean Reisdorff crut que le convoi était reparti : il sort de sa cachette, armé. Un Allemand ouvre immédiatement le feu sur ce jeune de 20 ans et le blesse. Un sous-officier allemand l’exécute alors froidement,
Le lendemain de la mort de Jean Reisdorff, son frère jumeau Robert, également résistant, a, lui aussi, trouvé la mort, en tombant sous les balles de la milice Française, à Cressensac. Après l’inauguration de la plaque de rue à Chasteaux, une délégation s'est rendue à Cressensac, pour rendre hommage à Robert Reisdorff. Comme pour son frère en Corrèze, une stèle rappelle aux habitants de Gignac et Cressensac son sacrifice .

Ce 30 mars 1944 Robert Reisdorff était à Gignac

Le 30 mars les habitants de La Forêt sont presque tous restés dans leur village malgré le passage à proximité de la division SS Brehner. Tous les hommes furent tués et le village incendié. Baptiste Labroue revient chez lui à Gignac et prévient la population du bourg, puis il va rejoindre ses amis de l’ombre qui se trouvaient dans une remise derrière le restaurant de Victoria Veyssière (restaurant situé dans le bourg, route de Nadaillac).
Témoignage de Robert Labroue : "De l’arrière des bâtiments ils guettèrent la route de Nadaillac. A un moment ils virent arriver un homme à pied, ils le cernèrent et l’amenèrent dans la remise. Ils le firent parler. Il déclara venir de La Forêt où, dit-il, il y avait les allemands. Le village était en feu et tous les habitants étaient rassemblés. Il en avait trop dit. Le groupe comprit qu’il s’agissait d’un milicien espion que les allemands avaient laissé filer. Le chef du groupe, un nommé Camille, avait déjà sorti son révolver et voulait l’abattre sur le champ, mais, après concertation, il fut décidé de le garder la nuit et de l’amener pour un interrogatoire approfondi vers le groupe plus important de Martel.
Au petit matin il fut pris en charge par deux résistants, REISDORFF ROBERT (20 ans, né Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac en Dordogne) et VERDIER ROGER appelé "Sam" (22 ans, né à Jugeals-Nazareth). Ils lui détachèrent seulement les jambes et lui laissèrent les bras attachés derrière le dos. Il fallait passer la route nationale 20 à un endroit ou à un autre. Ils passèrent par Cressensac où ils tombèrent sur les GMR. Les deux maquisards furent abattus et le milicien se sauva."
                  

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Jean Reisdorff (1924-1944) abattu à Chasteaux
et son frère jumeau Robert Reisdorff  (1924-1944)
dont la photo figure sur la plaque installée sur le Monument de Cressensac
Mort pour la France le 31 mars 1944

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Le jour où Gignac a failli connaître des représailles (plus d'infos en suivant ce lien)

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