Une page oubliée de l'histoire locale : Périgord Noir 1811, un récit de René Delmas

Dans ces bois classés récemment en Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) se sont cachés au début du XIXe siècle, pendant le 1er Empire, de nombreux déserteurs ou réfractaires qui ne voulaient pas aller mourir en Russie. Un roman publié en 1948 "Pierre et Franchette" retrace cet épisode mal connu de notre histoire. Ce récit de René Delmas (1884-1950), instituteur, est réédité en 1979 sous le titre "Périgord Noir 1811".
Pierre, né à La Salamonie, devient domestique, puis soldat de Napoléon, un soldat qui va déserter et qui, pourchassé, "comme un sanglier traqué, se jeta dans les taillis inextricables qui couvraient alors toute la contrée située entre La Salamonie et Gignac" (page 304).
René Delmas connaissait très bien la vie à Archignac, Nadaillac, Borrèze, Gignac, Lachapelle-Auzac, et son roman est éclatant de vérité. Il ne sonne pas faux. On retrouve avec plaisir des expressions occitanes que les plus anciens d’entre nous ont entendues pendant des décennies. :
"- Tu m’espèreras, dis ?
- Je t’espèrerai vingt ans s’il faut…"

Le lecteur d’ici n’est pas surpris d’entendre parler des "novis", des "crânes filles", des "braves droles", du "chapial" de la grange, des "ouilles" ou encore de la "baccade". Il saisit les subtilités de l’occitan francisé et n’est pas choqué par les jurons si souvent entendus à Gignac : "Le diable me brûle mon arme", "Nom de Dieu"...
Un livre rafraîchissant qui nous plonge dans une période oubliée de l’histoire locale, disponible  à la bibliothèque de Gignac.
            

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Autre ouvrage de René Delmas


Date de création : 06/12/2021 08:55
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