Arbres nourriciers
Traditionnellement, 3 arbres ont nourri et contribué à faire vivre les gens d’ici :
• Le châtaignier
dont le fruit a été l’aliment de base pendant des siècles et des siècles.
Au cours des siècles, le châtaignier a apporté à nos anciens une nourriture de base particulièrement nutritive, remplaçant bien souvent, pour les populations les plus pauvres, le pain consommé lors d’occasions exceptionnelles.Tout naturellement, le châtaignier a été appelé « l’arbre à pain ». Les châtaignes étaient mises à sécher, ensuite elles pouvaient être conservées tout l'hiver. Elles se consommaient grillées à la poêle, ou bien bouillies ( "blanchies"). Dans ce cas on enlevait l'enveloppe marron du fruit : plongées dans une "ola" (prononcer : oulo) pleine d'eau, elles sont mises à bouillir. La deuxième peau blanche s'imbibe d'eau et devient plus souple, il est alors plus facile de la séparer de la châtaigne. Pour ce faire on utilisait un outil en bois cranté, le "boirador" (prononcer : bouyrodou), sorte de Croix de Saint-André articulée (cet outil est exposé dans le moulin de Gignac). C’est en tournant vigoureusement cet instrument, baguettes écartées, dans l’oule où se trouvent les châtaignes ébouillantées et dégagées de leur première écorce, que la seconde peau se détachait facilement. Elles pouvaient être consommées telles quelles, entières, ou en galette. Une deuxième possibilité : on les faisait sécher afin de les réduire plus tard en farine.
• Le noyer
planté le long de toutes les routes et de tous les chemins pour ne pas gêner dans les champs.
En 1952, il existait à l’école de Gignac un journal intitulé Au pays de la noix. On connaît aujourd'hui un renouveau de la noix avec de nombreuses plantations de noyeraies.
Ancienne coopérative des Quatre Routes
4 variétésLa Noix Marbot La Grandjean |
• Le chêne truffier
Il a fait la fortune de la commune de 1890 à 1950. Grâce aux truffes, les familles paysannes ont pu construire de très nombreuses maisons et granges dont l’architecture fait aujourd’hui le charme de la commune. Des foires très importantes se tenaient à Gignac. On trouvait des dizaines et des dizaines de kg de truffes sur les trottoirs les jours de marché. Quand le curé Sireyzol a fait appel à la générosité des fidèles pour l’érection de l’oratoire Saint-Antoine, il a avancé cet argument : " Quel grand bienfait vous avez ici, et que tous les autres pays n’ont pas
, les truffes !"
On trouve sur le Causse de Martel trois sortes de truffes :
• La truffe d'été, peu parfumée. (tuber aestivum)
• La truffe brumale (tuber brumale) qui est récoltée en hiver. Elle a un parfum fort.
• La tuber melanosporum, la meilleure, au goût et au parfum subtils.
La truffe a toujours fait rêver, surtout depuis les années d’or de la production truffière (1880-1930).
Le déclin a été particulièrement sensible dans les années 1960-1970.
Des passionnés, pas seulement agriculteurs, se sont lancés, dans le dernier quart du vingtième siècle, sous l’égide du Syndicat des trufficulteurs du Causse de Martel, dans une remise en état des truffières traditionnelles et dans de nouvelles plantations. Les résultats sont positifs, mais limités. La production reste marginale.
En 1978