A Teyssilhac le 29 juillet 1944

Témoignages écrits et documents oraux recueillis par Robert Vayssié

Voici plusieurs documents et témoignages sur ce qui s’est passé le 29 juillet 1944 entre Souillac et Cressensac, et plus particulièrement près de Tessilhac, entre Leygonie et Les Fraux. Une colonne de 32 camions allemands précédée et suivie de blindés tombe sur une première embuscade à La Chapelle-Auzac, puis sur une seconde à Teyssilhac. Environ 250 fantassins allemands composaient le convoi (décompte effectué par le lieutenant-colonel Drouot lui-même lors d’un arrêt de la colonne à Souillac pour réparations de véhicules).
Dès le 25 juillet, le commandant Drouot  (AS groupes Vény ) met en place son dispositif en donnant les directives suivantes  : « En exécution du plan de harcèlement prévu, les éléments partie du secteur II, des secteurs IV et éventuellement Gourdon, prendront, dès la parution de cet ordre, place dans le dispositif qui leur est assigné et qui a pour but d'interdire la route nationale n° 20, de harceler l'ennemi qui s'engagerait sur cette voie, de lui infliger des pertes par un engagement vif rapide et violent, au moyen de grenades, fusils et fusils mitrailleurs, éventuellement avec le P.I.A.T.
A cet effet le groupe de Cahors prendra position entre Cressensac et le nord de La Chapelle Auzac, exactement à partir de « Le Maure » jusqu'à Leygonie inclus. Le groupe de Cahors étant placé dans une position désavantageuse, la topographie du terrain ne se prêtant pas à une action de ce genre et ne disposant pas dans la partie de son secteur de falaises surplombant la route, il lui sera bien difficile d'attaquer une colonne blindée venant par la route nationale. Ce groupe aura pour mission de couvrir le dispositif sud, surveillera la fraction de route N 20 de « Le Maure » à Leygonie, au sud de la portion de la route nationale n° 703, de Martel à Souillac et enfin, à l'est, la fraction de la route nationale n° 681, de Martel à Cressenssac.
Étant donné que la route nationale 20 dans la partie de ce secteur manque de couverts, de falaises et sites naturels propices à une embuscade, le groupe de Cahors s'installera et se déploiera à quelques centaines de mètres de la route, dans la nature, sous les couverts, prêt à agir et infliger des pertes à l'ennemi si l'occasion se présente. Je répète que l'engagement doit être vif, violent et rapide. Éviter de se laisser accrocher. Rompre le combat après une vive action, se replier, faire face un instant, engager l'action vivement, rompre encore et ainsi de suite.

Ces groupes auront pour mission d'attaquer les colonnes allemandes passant sur la route par tous les moyens mis à leur disposition : fusils mitrailleurs, mitraillettes, fusils et grenades. (…)
P.C. le 24 juillet 1944    
   
Le commandant Drouot, Ct le dispositif   Signé : Drouot »

Rapport du lt-colonel Drouot sur les opérations de guerre du 29 juillet 1944
(…) Un convoi allemand composé de 30 véhicules (voitures, camions) précédé et suivi d’engins blindés, s’est présenté sur la route nationale 20 dans le dispositif de harcèlement des groupes Vény. (…) La colonne a quitté Souillac vers 18 heures, 18 heures 30, en passant par le secteur occupé par les F.T.P. entre le Nord de Souillac et La Chapelle-Auzac. (…) »

Dès que la colonne allemande quitte Souillac, elle se retrouve sous les feux croisés de nombreux groupes (FTPF, AS-Vény, AS-Corrèze).

Témoignage de Roger Lefort alias Breloque et Guyot Gabriel  .
Ce témoignage figure à présent sur le site M.E.R. Mémoire et Espoirs de la Résistance (Embuscade F.T.P. du 29 juillet 1944 sur la route de Souillac à Brive). Il a été rédigé en 1996 par Roger Lefort.
Le 28 juillet Dédé nous indique qu'un convoi allemand est annoncé et demande un groupe pour une embuscade. Julot me fait signe. Nous sommes d'accord. Dédé nous confie la mission et nous indique qu'en cas d'accrochage, les deux autres groupes viendraient nous couvrir. Il s'agissait en fait d'apporter notre contribution à un dispositif général de harcèlement prévu tout au long de la Nationale n° 20.  Nous partons reconnaître le terrain.
Julot me charge des liaisons avec les groupes des maquis voisins déjà postés. J'apprends qu'une colonne allemande d'une quarantaine de camions et précédée d'engins blindés est en mouvement en direction de Souillac et qu'elle poursuit certainement en direction de Brive.
       Avec l’agent de liaison du groupe Vény voisin , nous nous chargeons de situer la colonne. Julot, Stalingrad, Coco et moi choisissons l'endroit de l'embuscade sur la portion de route non encore garnie de maquisards. En même temps nous examinons le terrain en cas de repli. Le terrain n'est pas très propice, les dénivellations faibles, il ne reste guère que les petits murets pour se protéger et les broussailles pour se camoufler. Nous retenons finalement une portion de route que le fusil-mitrailleur pourrait prendre en enfilade sur environ trois cents mètres à hauteur du hameau de la Chapelle-Auzac. Stalingrad installe son F.M. sur un muret de pierre en bordure d’un chemin qui va de la nationale vers un autre hameau. Il s’assure qu’il est bien en place, de même que son pourvoyeur Coco, et nous fait apprécier sa position en nous disant « Ich schiesse sie alle aus den Kabinen raus  ! » Je les tirerai tous hors de leur cabines ! Julot se tiendrait près du F. M. Ensuite nous choisissons un emplacement pour moi sur lequel je me rabattrais dès que j'aurais pu localiser et apprécier l'organisation de la colonne, de cet endroit je serais chargé de tirer le premier coup de feu qui déclencherait notre embuscade, au moment que je jugerais propice. Finalement je m'installe sur une petite butte à 100 mètres environ du F.M. très près de la route, au niveau de la borne n° 4. Cette butte garnie de végétation n’offre pas grande protection. Le reste du groupe sera déployé derrière, entre le F.M. et ma propre position. Le tour de garde est organisé, mais nous ne dormons que d'un œil à proximité de nos emplacements prévus.

 Le lendemain, il fait très chaud et je me trouve torse nu lorsque l’agent de liaison voisin vient me faire signe : « Ils arrivent.» Rapidement je donne l'alerte au groupe et chacun gagne sa position de combat. Je vais à mon tour repérer la progression et la composition de la colonne avant de me rabattre sur mon emplacement. La colonne ne roule pas très vite. Tapi dans le fourré, j'aperçois la première voiture blindée, sorte de char léger à tourelle qui passe devant moi dans le bruit assourdissant de ses chenillettes. Il faudrait qu’elle dépasse le petit chemin pour ne pas gêner notre F.M. Je laisse passer un camion, puis un deuxième. Au moment où le troisième camion arrive, je me dresse et tire sur l'un des Allemands assis et pratiquement alignés devant moi. Dans l'instant même notre F. M. crépite. Les camions s'immobilisent. Les Allemands hurlent. Je tire, je tire comme naguère à la foire, derrière moi Do Van Tu chante la Marseillaise. Je crie : « Tire au lieu de chanter ! » Les Allemands sautent du camion, traînent dans le fossé d'en face morts et blessés. A un moment je n’entends plus le F.M., instant dur pour le moral. La mission est de retenir les Allemands le plus longtemps possible. J'entends un Allemand crier "Patroubie nach links" - patrouille à gauche! - J'étais à droite, je me redresse pour tirer encore. Un Allemand m’aperçoit : « Ein terrorist, ein terrorist ! » Plusieurs Allemands m'alignent. Je me crois au poteau d'exécution. Je me laisse tomber pendant qu'une rafale s'abat sur le sol devant moi. Mon pied me fait soudainement mal. Dans un ultime effort, je tente de décrocher. Un Allemand surgit devant moi.  Je tire, je tire avant lui et bondis vers l'arrière, puis plus rien. Je reviens à moi, j'avais bondi, dans un profond fourré. J'étais comme enfoui dans les broussailles. Je m'étais évanoui, je n'avais plus que mon pantalon et mon fusil. J'ai laissé un peu de sang sur le Causse. Ce sang qui débordait de ma chaussure. Les Allemands ne m’ont pas trouvé. Peu de temps après, mes camarades arrivent. Je pense que l'A.S. a dû les renseigner. Je n'arrive pas à marcher . Mes camarades me portent et me hissent à l'arrière d'un gazo et m'allongent dans un creux entre des couvertures maculées de sang. Ils s’accroupissent derrière. Touchant les couvertures, je dis : « c'est quoi ? Qu'est-ce qu’il y a là ? » Mes copains, la mine défaite, me disent que je suis couché à côté des corps de quatre camarades tués : Roméo, (2 noms manquent), Claude qui portait à même le corps un grand chapelet, peut-être était-il moine?... Je demande ce que sont devenus les camarades de mon groupe. Tout le monde est sain et sauf, mais Stalingrad et Coco ont été faits prisonniers.
Et de me raconter ce qu'ils savaient sur le déroulement de l'embuscade. Dédé comme prévu, et dès notre accrochage, donna l'ordre aux deux autres groupes de nous prêter main forte. Mais au lieu de prendre les petites routes pour nous rejoindre par l'arrière, ils empruntent la nationale n° 20. Leur gazo conduit par Lagadut se trouve soudain à portée du canon de la mitrailleuse de la tourelle du premier véhicule blindé, qui immédiatement ouvre le feu. Nos camarades cherchent à dégager par les côtés, mais les Allemands se sont dispersés de part et d'autre et en avant du blindé. L’accrochage est très sévère et le décrochage difficile. Donc en plus de Lagadut tué à son volant, trois autres camarades trouvèrent la mort, deux par balle, alors que le troisième paralysé par la peur a été exécuté sur place à l'arme blanche, le corps sauvagement lacéré. D'après d'autres témoignages rapportés par les gens du village les emplacements des camions étaient visibles par les taches de sang sur la chaussée. L'endroit où je me trouvais avait été complètement brûlé. Ce n'est qu'après la guerre que j'apprendrais que la colonne allemande, harcelée tout au long de son parcours, a été totalement anéantie.
 

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Roger Lefort
Pseudonymes utilisés : Breloque, Bricole, Gabriel Guyot
Mouvement : F.T.P. (Francs Tireurs Partisans)  
 

"Ils ont été inhumés devant une affluence considérable, dans le cimetière de Souillac, et le dernier adieu leur a été adressé par un officier de leur groupe. Au moment où l’on procédait à l’inhumation de ces quatre braves français, un avion allemand volant très bas passait au-dessus du cimetière". (Extrait de la brochure Souillac Lot Du débarquement à la Libération, par M. Rajat, ex-maire-adjoint de Souillac, 1944).

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Armand Dufour, dit Roméo
né le 21 juillet 1924
à Aubencheuf-au-Bac (Nord)
tué le 29 juillet 1944

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Le Monument du souvenir élevé à Lachapelle-Auzac porte la mention :   

« Gloire à nos Maquis
tombés le 29 juillet 1944
pour la Liberté. »

 

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Section FTP de Roger Lefort basée à Leygonie, à la Combe del Roc et aux Fraux
et qui a eu 4 tués et un blessé le 29 juillet 1944.
De gauche à droite : Breloque (Roger Lefort), Stalingrad, Julot, Louis, Roméo et Dédé

 

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Citation de Roger Lefort

Témoignage de Georges Fougerouse, « sous-lieutenant Georges » (recueilli en 2007)
J’étais sous les ordres du commandant Ajax (QG au château des Meynades, près de Baladou). C’est moi qui ai relevé les corps le soir. Si j’avais été leur chef, je les aurais pas placés là. Noël Marceau a été enterré aux Quatre-Routes, son frère avait été tué 15 jours plus tôt.

Témoignage de René (ou Louis) Parazines, chef de groupe FFI
A un croisement situé non loin de Cressensac, le maquis Roméo, d’une douzaine d’hommes, se posta assez imprudemment dans un maigre bosquet qui dominait quelque peu la route et engagea le combat : il ne s’était aucunement soucié des conditions dans lesquelles pourrait s’effectuer le repli.
Les Allemands, exaspérés, mirent pied à terre et foncèrent sur les maquisards qui s’enfuirent à travers friches et vignes, tout en continuant à tirer. L’engagement dura quelque vingt minutes, puis les maquisards rompirent le combat, laissant sur le terrain quatre des leurs.

Témoignages recueillis auprès des voisins
Les 4 maquisards  avaient été placés dans une petite carrière à gauche de la route qui conduit à Gignac. Il y avait alors quelques arbres maigrichons. Ils devaient tirer quand les camions sortiraient du virage au niveau des Fraux. Ils s'attendaient à deux ou trois camions, mais c'est la colonne blindée qui apparaît. Ils n'ont eu aucune possibilité de repli, la zone derrière eux était à découvert. Cette erreur de stratégie a été fatale à Dufour Armand, Fiacre Eugène, Gauffre Lucien et Marceau Noël.
Pierre Laval des Genestes chargeait le blé sur un terrain appartenant à la famille Gauchet. Il était à la fourche avec Albert Gauchet. Dans un premier temps il a refusé de se cacher : "J'ai fait la guerre de 14 et j'ai pas peur des bosches !" Quand les échanges sont devenus très nourris, il a bien dû se replier derrière un mur : une chenillette s'est détachée de la colonne et est venue le fusiller derrière son mur.
Ces quatre jeunes logeaient chez Paul Gauchet, aux Fraux. Ce jour-là ils étaient au café à Gignac. On leur demande de monter l'embuscade, passent chez Paul Brunerie à Montagnac, puis choisissent un poste près du croisement de Teyssilhac. D'où étaient-ils ?  L'un des quatre était de Cajarc, un autre, Noël Marceau, des Quatre-Routes, le troisième de Dordogne. Le quatrième, Armand Dufour, était originaire du Nord.

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D’après la carte qui figure dans le livre de Picard Raymond et Jean Chaussade
Ombres et espérances en Quercy 1940-1945,
Les groupes Armée Secrète Vény dans leurs secteurs du Lot, éditions Privat.


On s’aperçoit que les témoignages sont parfois contradictoires. Roger Lefort (FTP) et Parazines (AS Vény) citent tous deux le maquis Roméo. L’accrochage qui  a suivi l’embuscade FTP (au cours de laquelle Roger Lefort a été blessé)  a eu lieu dans une zone officiellement attribuée à l’AS Vény. La stèle a été érigée au niveau de cet accrochage (dans la combe à gauche de la RN 20, en allant vers Souillac, peu avant la route qui conduit au nouveau cimetière de Lachapelle-Auzac). Il semble que les sections FTP et AS Vény aient agi en parfaite harmonie.

Pour honorer le sacrifice de ces quatre jeunes résistants, une stèle a été érigée à proximité immédiate du lieu où ils ont été tués. Tous les ans, le dernier dimanche de juillet, une cérémonie a lieu devant ce Monument : une gerbe de fleurs est déposée et une minute de silence observée.  

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Stèle de Tessilhac

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Cérémonie du souvenir le 28 juillet 2002
    

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Commémoration du 30 juillet 2006

Le Monument de Tessilhac comporte les éléments suivants (de haut en bas) :
- La croix de Lorraine
- Une date : 1939 – 1945
- Une palme en bronze
- Les inscriptions
Souvenez-vous
Ici le 29 juillet 1944 ont été tués en combattant pour la Liberté
Dufour Armand
Fiacre Eugène
Gauffre Lucien
Marceau Noël »
Laval Pierre assassiné par les Allemands

Echanges de correspondance entre l'un des survivants, Roger Lefort, et Robert Vayssié (Extraits)

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En janvier 2006 arrive dans la boîte à lettres du site Internet de la bibliothèque le mail suivant :
Agé de 79 ans j'étais pendant la guerre au maquis F.T.P. qui cantonnait dans votre secteur. Je serais heureux de savoir ce que l'on retient chez vous et notamment à Leygonie de cette période . En particulier vous souvenez-vous de l'embuscade F.T.P du 29 juillet 1944 sur la nationale 20 au cours de laquelle j'ai été blessé et où quatre de nos camarades ont été tués ? Amicalement vôtre,  Roger Lefort
Ce message électronique nous a permis de prendre contact avec Roger Lefort et d’enregistrer son témoignage sur l’embuscade qui a eu lieu ce jour-là sur la RN 20.

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Extrait du mail envoyé par Roger Lefort le 2 février 2006 : Il peut vous sembler curieux que je conversais en allemand avec Coco et Stalingrad qui étaient en fait l’un Russe, l’autre Tchèque, et parlaient tous deux l’allemand et dont j’étais de fait l’interprète. Mon demi-groupe de mitrailleurs comprenait également trois vietnamiens, Do Van Tu, Taï et Mac Tu. (…) Mon commandant alias Ajax se nommait Bentata André et habitait Paris.

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Autres précisions données par Roger Lefort dans son mail du 2 février 2006 : Lorsque j’ai été blessé, j’ai été hospitalisé au château de Roumégouse qui tenait lieu d’hôpital du Maquis. A ma sortie de l’hôpital nous avons fait mouvement sur Eygletons,  puis participé  à la Libération de Toulouse. Par la suite je me suis engagé à la Brigade Alsace-Lorraine commandée par André Malraux.

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Message reçu le 16 juillet 2006 à la Bibliothèque :
Cher ami, Quelques jours avant la très émouvante cérémonie du souvenir que vous envisagez annuellement, je vous adresse ci-joint un agrandissement de notre section qui était cantonnée à Leygonie et qui a eu quatre tués sur la nationale 20 , le 29/07/1944. Peut-être quelques anciens se souviennent-ils de nous.
Je serais heureux si vous pouviez m'adresser par mail tout reportage ou document établi à ce sujet. Je serai fortement en pensée parmi vous pendant votre commémoration.
Amitiés d'un lorrain qui a laissé un peu de sang sur le Causse… Roger Lefort

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Message du 20 juillet 2008
Objet : en mémoire du 29 juillet 1944
Cher ami,
A l'approche de ce jour de souvenir, pour lequel mon émotion et mon chagrin sont intacts, je mesure de plus en plus le courage des habitants de Gignac qui nous accueillirent en dépit des massacres et des prises d'otages qui avaient eu lieu peu de temps avant dans l'ensemble du département. Ce faisant ils partageaient notre sort d'opposants à l'occupation nazie et méritent la gratitude des maquisards et de la France entière.
Mes amitiés à vous, à Monsieur le Maire et à tout Gignac.
Roger Lefort, alias Guyot Marcel et Breloque
PS : je joins une anecdote dont se souviennent peut-être quelques anciens ?

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A Montagnac le 30 juillet 1944
Le lendemain, lors de la remontée du train blindé, les allemands ont tiré sur la maison de Paul Brunerie (trou dans le mur) et sur Gustave Gouysse qui s'était caché derrière un gros chêne. Gustave Gouysse avait un champ à Montagnac, il avait quitté son travail pour trouver un abri précaire. Quand il a voulu sortir son mouchoir blanc pour faire signe et se rendre, son corps a dépassé du tronc et il a reçu deux balles dans le côté.
A Vielfour, un obus est tombé sur la maison Gandois. Georges Rol, devenu Monseigneur Rol  évêque d’Angoulême, avait 17 ans et il gardait les vaches : il s’est enfui dans les bois de La Valette pour se cacher.


Date de création : 25/07/2020 09:15
Catégorie : Au fil des siècles -

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