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Réponse : Deux ateliers de calligraphie arabe animés en 2002 à la bibliothèque de Gignac par l’un des plus grands spécialistes de cette pratique artistique, Behnam Keryo.
              

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Behnam Keryo à la bibliothèque de Gignac
                  

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Calligraphie arabe : "Gignac" écrit avec un calame par Behnam Keryo (2 novembre 2002)
Le calame est un roseau taillé en pointe et trempé dans une encre dont on se sert pour l'écriture, Il a donné sa forme caractéristique à l'écriture cunéiforme : de petits triangles, fruits de l'enfoncement du stylet dans l'argile tendre
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Tablette d’argile avec écriture cunéiforme réalisée à Gignac par Behnam Keryo

                   
Qu'est-ce que le patrimoine culturel immatériel de l'Unesco ?
Le patrimoine culturel immatériel, ou "patrimoine vivant", est "un héritage de nos ancêtres que nous transmettons à nos descendants", définit l'Unesco. Il comprend "les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et les événements festifs".
"La calligraphie arabe est la pratique artistique qui consiste à écrire à la main l'écriture arabe de manière fluide afin d'exprimer l'harmonie, la grâce et la beauté", a décrit l'agence onusienne qui a inscrit cet art au patrimoine immatériel de l'humanité le 14 décembre 2021. Une pratique en danger de disparition : Aujourd’hui beaucoup de gens n'écrivent plus à la main du fait de l'évolution des technologies, et le nombre d'artistes spécialistes de la calligraphie arabe se réduit fortement.
                

Behnam Keryo
Né en 1952 en Irak, à Mossoul, autrefois Ninive, une des plus anciennes villes de Mésopotamie, Behnam Keryo est arrivé en France à l'âge de 24 ans pour poursuivre ses études. Remarquable calligraphe, c'était un expert en écriture cunéiforme sur argile dont il avait fait un art. Il est décédé le 7 novembre 2017. Egalement musicien et poète, il savait trouver en lui les gestes de ses lointains ancêtres. Toute sa démarche était de restituer ce trésor de civilisation afin que chacun soit initié. Il prenait à son compte l’affirmation inscrite sur une tablette provenant de Sumer : "La mort ne peut atteindre celui qui sait écrire...”

A la rencontre de Nehnam Keryo sur youtube
 

Deux ateliers de calligraphie à la bibliothèque
Behnam Keryo a enseigné cet art dans toute la France et même à l'étranger. "Dans mes interventions je fais retrouver les premiers gestes de l'écriture", nous avait-t-il confié le 2 novembre 2002. En effet les participants ont dans un premier temps découvert l'écriture cunéiforme, ils ont écrit sur une tablette d'argile à l'aide d'un stylet en bois de buis. Puis ils ont appris le maniement du roseau et découvert que cet outil d'apparence rudimentaire fut jadis utilisé par les Anciens en guise de plume. Le roseau trempé dans des encriers semblables à ceux de nos ancêtres a permis aux lecteurs de la bibliothèque de réaliser des dessins et des figures calligraphiques du plus bel effet. Après avoir écrit quelques signes en araméen, puis en arabe, chaque participant était reparti en emportant son propre prénom, et ceux de sa famille, écrits en araméen ou en arabe calligraphié : c'était le cadeau offert par Behnam Keryo et la Bibliothèque de Gignac à chacun des 22 calligraphes en herbe présents ce jour-là et qui ont découvert un érudit chaleureux, courtois, plein de joie et de savoir-vivre.
                  

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