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A la fin du XIXe siècle les Compagnons du Devoir ont exercé leurs talents à Gignac et laissé leur signature sur quelques linteaux. L’un de ces linteaux vient d’être sablé. Et ce témoignage a disparu à jamais : il ne restera que dans les livres spécialisés, brochures ou archives privées sous la forme d’une photo.
               

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            Ce Compagnon du Devoir avait signé son œuvre de sa propre main avec de l’oxyde de fer :
« An de grâce 1884, Non recuso laborem (devise en latin du Compagnon : « Je ne refuse pas le travail ».
A droite, ses initiales : AR ;
A gauche, le logo des Compagnons (équerre et compas enserré dans un cercle).

  
Cette devise est une reprise des derniers mots prononcés juste avant sa mort par Martin de Tours, devenu Saint Martin. A ses disciples qui entouraient sa  couche et le suppliaient de ne pas les quitter, il avait répondu :  " Non recuso laborem, si Dieu le veut ainsi."  (= Je ne refuse pas de continuer à travailler). Mais son heure était venue. Il est mort le visage tourné vers la fenêtre pour regarder le ciel.
Les outils aussi sont des symboles : le compas évoque les notions de précision, de juste mesure, de pensée ou de divin. L’équerre, celles de droiture, de conformité à la règle, ou encore de matière. Quant au cercle on sait que sur un plan métaphysique et spirituel, il évoque l’unité, l’harmonie, l’infini et le domaine de l’esprit.
A Gignac on trouvera trace désormais de ce Compagnon uniquement dans le guide des randonnées (en français et en occitan, pages 10 et 11) et dans le Quercy Recherche n° 115, page 38.

   
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